LA CHAIRE
La chaire de la paroisse de Martigny lui est offerte en 1671 par le notaire François Terra. Utilisée par le prêtre pour la proclamation de la Parole de Dieu et la prédication, la chaire est à l’origine placée à l’avant de la nef. Devenue inutile après l’installation du premier système phonique de l’église, on décide de la conserver en raison de sa grande valeur esthétique et historique. On la déplace alors contre une colonne au milieu de la nef.
Vidéo : La chaire
Transmission de la parole
La chaire de Martigny est construite en deux parties qui s’articulent l’une à l’autre, de haut en bas, pour signi-fier la Parole de Dieu descendant du ciel vers la terre.
La partie supérieure, l’abat-voix, est surplombé par Dieu le père entouré d’anges en fête. En-dessous, en forme de pyramide, sont représentés les différents éléments de la création. La partie inférieure constitue la chaire à proprement parlé, là d’où parle le prêtre. Sur les panneaux latéraux on trouve les quatre Évangélistes: Matthieu, Marc, Luc, Jean avec leurs symboles respectifs.
Abat-voix, détail
De composition pyramidale, l’abat-voix de la paroisse de Martigny se caractérise par ses détails finement sculptés représentant les 4 éléments de la création; l’air, la terre, le feu et l’eau.
Mission du prêtre
Jean-Pascal Genoud célébrant l’Eucharistie
À l'origine, la fonction de prêtre est assignée à des hommes reconnus pour leur sagesse. Le terme vient d’ailleurs du grec ancien «presbúteros» qui signifie «l'ancien».
L'homme qui répond à l’appel à devenir prêtre est d’abord ordonné «diacre», ce qui signifie «serviteur». Lorsqu’il est ordonné prêtre, son service devient plus précisément celui de l’unité de la communauté dont il reçoit la charge. Il assume deux missions principales: la sanctification du peuple chrétien par la célébration des sacrements de l’Eucharistie et du pardon ainsi que l’annonce de la Parole de Dieu. C’est au prêtre ou au diacre que revient la tâche d’actualiser l’Évangile du Christ pour les croyants rassemblés, en prononçant l’homélie durant les messes.
Les évangélistes
Les symboles traditionnels des évangélistes, qui accompagnent souvent le Christ dans ses représentations, trou-vent chacun leur origine dans les écrits bibliques.
Pour Matthieu, l’homme ailé, dont l’évangile débute par la généalogie humaine de Jésus. — Marc, le lion, dont les premières lignes rapportent la voix de Jean-Baptiste dans le désert. — Luc, le taureau, animal totem inspiré par ses premiers versets évoquant le sacrifice qu'offre Zacharie à Dieu (dans le bestiaire traditionnel, le taureau est signe de sacrifice). — Jean, l’aigle, dont l’évangile commence par un regard plongeant sur l’histoire humaine.
La Vision d'Ézéchiel, huile sur bois, 1518
Le tétramorphe représente les 4 animaux ailés qui tirent le char de la vision d'Ézéchiel. Ce n’est que plus tard que les pères de l’Église y ont vu l’emblème des évangélistes.
