Les fonds baptismaux EN

Les fonts baptismaux sont composés d’un socle en pierre de Saint-Triphon sur lequel s’élève un couvercle en noyer. Une fois les portes de cette imposante structure ouverte, on y découvre un petit bassin. C’est au-dessus de cette cuve que longtemps, on baptise les jeunes enfants de Martigny. Aujourd’hui ce meuble n’est plus utilisé mais a été conservé pour sa valeur artistique.

Vidéo : Les fonds baptismaux

Saint-Triphon

evolution_bapteme

Cuve baptismale antique (sous l’église)
Les vestiges des fonts baptismaux trouvés sous l'église lors des travaux entre 1990 et 1993 atteste que l'endroit est déjà un site chrétien dès le IVᵉ siècle.

Jean baptise Jésus et les premiers chrétiens en les immergeant dans le Jourdain. Quand de nouvelles communautés émer-gent loin du Jourdain, elles creusent des bassins dans le sol afin de garder cette tradition d’immersion totale. Le croyant plonge d’un côté et ressort de l’autre, signifiant clairement son passage et sa renaissance au sein de la famille des chrétiens. Avec le temps, les bassins deviennent des cuves hors du sol. Et lorsque l’on commence à baptiser les enfants dès leur naissance, la cuve se transforme en vasque sur pied, c’est cette dernière forme que l’on appelle les «fonts baptismaux».

L’évolution du baptême

Les carrières du village de Saint-Triphon dans le canton de Vaud, sont exploitées depuis plusieurs siècles. Dès le Moyen Âge, son «marbre» noir est utilisé comme matériau de construction ainsi que pour la réalisation d’éléments décoratifs tels que des bassins de fontaines, des colonnes, ou encore des cheminées. En Suisse, on en retrouve dans toutes les grandes villes, de la cathédrale de Lausanne, à la gare de Zürich en passant par le pont Kirchenfeld à Berne.

pierre_st_triphon

Vue sur les carrières de Saint-Triphon
Communément appelé «Marbre de Saint-Triphon», il s’agit en fait d'un calcaire fin de couleur noir traversé par de nombreux filons de calcite.