Le maître-autel EN

Le maître-autel, Réalisé au XVIIe siècle, est de style baroque. Ce courant artistique plein de grandiloquence est à l’époque encouragé par l’Église catholique romaine qui souhaite étendre son influence en touchant le fidèle en plein cœur. Caractérisé par le mouvement, la dramatisation et l’exubérance décorative, le baroque est doté d’une dynamique théâtrale et a pour but de surprendre et d’émouvoir les spectateurs.

Vidéo : Le maître-autel

Célébration le dos tourné aux fidèles

Dans sa forme primaire, la messe est célébrée en latin par le prêtre qui est dos à l’assemblée. Il fait ainsi face au christ représenté habituellement par une croix au-dessus de l’autel. Il peut ainsi s’adresser directement à lui. Depuis 1962 avec la réforme liturgique du concile Vatican-II, l’autel s’est rapproché des fidèles. La messe est aujourd’hui dite face à l’auditoire et le latin a été abandonné au profit de la langue régionale.

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Le Concile Vatican II
Le Concile Vatican II est ouvert le 11 octobre 1962 par le pape Jean XXIII et se termine le 8 décembre 1965 sous le pontificat de Paul VI.

Le Tabernacle

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L'évolution de l'hostie
L’hostie, du latin hostia (victime), est à l’origine un pain ordinaire. L’église décide en 693 que le pain consacré doit être «petit, entier, propre et fabriqué expressement». Elle devient, dès le XIIe siècle, une rondelle de pâte cuite entre 2 plaques de fer.

Juste au-dessus de l’autel se trouve une petite armoire dans laquelle sont conservées les hosties consacrées. Sur cette armoire une petite lumière rouge brille en permanence, elle indique la présence du Christ dans les hosties, appelées aussi «Pain de vie». Le tabernacle est couronné par la représentation du Christ en Agneau vainqueur. L’agneau symbolise à la fois la Passion de Jésus (la souffrance) et sa Résurrection (le triomphe). Lorsqu’il porte un étendard, l’agneau devient le «Christ qui vainc la mort».

La légende de Saint-Maurice

Maurice d’Agaune et ses compagnons sont des chrétiens morts pour leur foi sous l’empereur Dioclétien au début du IVe siècle (vers 303). L’histoire raconte que des soldats de la légion thébaine, venus d’Égypte, auraient reçu l’ordre de tuer tous les chrétiens habitant près d’Octodure (Martigny). Maurice et les soldats de sa légion, eux-mêmes chrétiens, refusèrent d’obéir à cet ordre et furent condamnés à mort. Saint-Théodule, premier évêque du Valais, contribua énormément au développement du culte de Saint Maurice dans la région. La ville de Saint-Maurice dans le Bas-Valais, a d’ailleurs été nommée en son honneur.

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Charlemagne (statue de gauche), détail
C’est Charlemagne, ici représenté avec son épée, qui donna d’après la légende, le Comté du Valais à l’évêque Saint-Théodule.

La Trinité Chrétienne

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Colombe, détail
La colombe est souvent mentionnée dans les évangiles. Par exemple, Luc dit dans son évangile en parlant du baptême de Jésus «et le Saint-Esprit descendit sur lui sous une forme corporelle, comme une colombe.»).

Dans le christianisme, la Trinité est le Dieu unique en trois personnes. Elle est composée du Père, du Fils et du Saint-Esprit, issus d’une même essence divine, ils sont pourtant fondamentalement distincts. Tout d’abord il y a le fils, représenté ici, par un enfant tenant une sphère, illustrant la domination temporelle et spirituelle du Christ sur le monde. Le Saint Esprit ensuite, représenté par une colombe, symbole de pureté et d’innocence. Et finalement, au sommet, le père avec sa coiffe triangulaire, une autre allégorie à la sainte Trinité.

Notre-Dame de la Visitation

L’œuvre, présente au centre du maître-autel, évoque la très belle scène de la Visitation. Le tableau, peint en 1933, est une référence directe à l’église dans laquelle nous nous trouvons. En effet, depuis 1575, l’église de Martigny est consacrée à Marie sous le nom de «Notre-Dame de la Visitation». Racontée par l’évangile selon Saint Luc, cette scène raconte la visite de Marie, alors enceinte de Jésus, à sa cousine Elisabeth. Lors de cette visite, Elisabeth est elle-même enceinte miraculeusement de Jean-Baptiste. Jean-Baptiste sera plus tard, celui qui baptisera Jésus dans le Jourdain.

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Notre-Dame de la Visitation, 1933